Environ 42 % des noyades au Québec surviennent dans les rivières. Les risques inhérents à la présence d’eau en mouvement viennent compromettre la sécurité des victimes potentielles, mais aussi pour celle des intervenants. Le sauvetage et le travail en eau vive comportent plusieurs volets, soit le sauvetage aquatique, le sauvetage nautique, le sauvetage en milieu sauvage et le sauvetage avec corde ou techniques de corde. Pour pratiquer le sauvetage en eau vive, l’intervenant doit connaître et appliquer tous ces volets, en plus de connaître et d’être capable d’interpréter la rivière par ses vagues, courants et particularités.
Création du programme Sauvetage en eau vive et zone inondée
En 2018, dans le but de rehausser les standards, d’uniformiser les pratiques et d’assurer des interventions efficaces et sécuritaires, l’entreprise SIFA dépose la formation Sauvetage en eau vive et zone inondée à l’école nationale des pompiers du Québec. Pour mettre en place le cursus de cette formation, le choix s’est porté sur l’utilisation des normes de la NFPA (National Fire Protection Association), plus précisément sur les chapitres 16, 17 et 22 de la norme NFPA 1006. Ainsi, il est possible d’offrir une formation répondant aux plus hautes exigences nord-américaines. La formation vise à développer les connaissances relatives à la sécurité des interventions en eau vive et zone inondée. Cette formation adaptée au milieu de travail des candidats développe d’une part, la compréhension des dangers lors des interventions nautiques et, d’autre part, les comportements sécuritaires à adopter afin d’intervenir adéquatement et efficacement.
Une formation en 3 phases
Niveau Sensibilisation (8 heures) : L’intervenant de niveau sensibilisation est principalement responsable de préparer le site pour une équipe d’intervention. Il est en mesure de reconnaître si une situation nécessite des opérations de recherche, de sauvetage ou de récupération. Il met en place la collecte d’informations et détermine les ressources externes nécessaires à l’intervention. Cette phase de la formation est théorique.
Niveau Opération (24 heures) : L’intervenant de niveau opération est en mesure d’effectuer des sauvetages à partir de la rive, en eau peu profonde ou encore à partird’une embarcation. Il sait appliquer les techniques d’autosauvetage en cas de nécessité. Il peut également apporter son soutien au travail des sauveteurs-techniciens. Dans le cadre de la formation, les intervenants seront confrontés à des scénarios de sauvetage complexes qu’ils devront résoudre avec les moyens qui sont à la portée d’intervenants de niveau opération.
Niveau Technicien (8 heures) : À ce stade, le sauveteur est amené à travailler en zone rouge, c’est-à-dire dans l’élément. L’objectif étant de secourir une victime, avec immersion du sauveteur. Les candidats seront confrontés à des scénarios plus ardus où l’unique solution consiste en une approche offensive par la nage ou à l’aide d’une embarcation. Il sera donc attendu des sauveteurs qu’ils aient un œil aiguisé pour lire et comprendre les courants d’eau vive et en zones inondées.
Volet inondations
Déjà en 1886, un embâcle sur le Saint-Laurent provoque une inondation à Montréal. Le niveau de l’eau atteindra 2 à 3 mètres dans les rues de la ville. Bien qu’il ne soit pas encore tout à fait établi que les changements climatiques ont ou auront un impact sur la fréquence des inondations au Québec, il est clair que la crue printanière et d’autres phénomènes continueront de causer des débordements d’année en année.
Une zone d’inondation comporte des défis qui lui sont bien spécifiques. Contaminants biologiques et chimiques, courants sournois et invisibles, débris, etc. Pour faire face à la réalité récurrente, la formation comprend un important volet spécifique à cet environnement d’intervention. Historique et sources d’inondations, dangers spécifiques, recherche et intervention en zone inondée, prévention de la contamination, équipements spécialisés, etc.
Volet santé et sécurité au travail
La réglementation québécoise en matière de santé et sécurité au travail est sérieusement prise en compte dans cette formation. La Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) encadrent la protection des travailleurs et, par conséquent, des intervenants d’urgence. Les obligations du travailleur et de l’employeur ainsi que la notion de diligence raisonnable sont des aspects importants que l’apprenant devra comprendre et appliquer durant la formation. Les participants seront encadrés de manière très serrée afin d’éviter les pratiques pouvant mettre leur santé et leur sécurité à risque et de développer les meilleures pratiques dans un contexte de sauvetage.
Conclusion
Nul doute que cette formation fera de plus en plus de vagues dans le domaine des services d’urgence au Québec. Chez SIFA, nous sommes fiers de dire que nous avons regroupé sous un même toit certains des plus grands experts en sauvetage en eau vive de la province venant de différents horizons. S’appuyant sur les plus hauts standards dans le domaine, avec une approche pédagogique nouveau genre, une évaluation des compétences et un suivi en continu afin d’assurer le maintien des compétences, cette formation sera bientôt LA référence en matière de sauvetage en eau vive dans la province.
Formation admissible au programme d’aide financière pour la formation offert par le ministère de la Sécurité publique.
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