Par : François L. Nadeau, instructeur de sauvetage en eau vive et en zone inondée, sauvetage sur glace et en eau froide
Nous savons que lors de l’exécution d’un sauvetage les connaissances et compétences des intervenants seront mises à l’épreuve, tout comme leurs équipements. En novembre 2022, nous avons rédigé un article sur le port de l’habit de combat incendie et intervention nautique.
Nous avons été en mesure de démontrer que le port du bunker lors d’une intervention nautique va à l’encontre des lois, normes et principes sur la santé et la sécurité au travail. Pour une vaste proportion des interventions nautiques, le port d’une combinaison étanche est l’équipement le plus adéquat pour empêcher l’eau d’entrer en contact avec le corps. Bien sûr, celle-ci doit être combinée à un dispositif de flottaison adapté. Depuis la publication de cet article, des interventions de la CNESST à ce sujet ont même été effectuées.
Malgré tout, nous voyons encore aujourd’hui des habits de combat incendie portés lors d’interventions et même lors de formations en sauvetage nautique. D’autres événements au printemps 2023 ont démontré que les équipements de protection pour le feu n’ont pas leur place lors d’interventions à proximité de l’eau. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour changer les mentalités. Au-delà du bunker, nous devons nous questionner au sujet d’un autre équipement pour le combat incendie trop souvent vu dans un contexte nautique, soit le casque de pompier.
D’abord, rappelons certains éléments clés dans le choix des EPI :
• Dans le Règlement sur la santé et la sécurité au travail (RSST), il est mentionné que le port d’un équipement de protection approprié à la nature du travail est nécessaire.
• La norme 1006 (Standard for Technical Rescue Personnel Professional Qualifications) mentionne que l’objectif principal est que la sécurité et l’efficacité du secouriste ne soient pas altérées ou que la capacité des vêtements ne soit pas dépassée. L’autorité ayant juridiction devrait utiliser un équipement de protection individuelle adapté aux conditions de la zone d’intervention ainsi qu’aux opérations à effectuer.
Déjà, avec ces deux éléments, porter un casque pour le feu dans un environnement nautique soulève des questions importantes. Il s’agit d’environnements distincts qui comportent des risques et dangers fort différents pour les intervenants.
Les exigences spécifiques pour un casque nautique
Quand vient le temps de choisir un casque pour l’intervention nautique, il est attendu que celui-ci doit être de couleur visible, conçu pour être dans l’eau en mouvement ou dans un contexte aquatique et capable de flotter. Il doit protéger le front, la nuque, offrir une protection contre les impacts latéraux tout en gardant les oreilles dégagées pour garantir une bonne audition. Il doit permettre un écoulement de l’eau et pouvoir s’ajuster à l’utilisateur (NFPA 1952, chap. 6, art. 6.4.).
Il est évident que le casque de pompier, quel qu’il soit, ne répond pas à ces attributs. De plus, si l’on parle de casques de type Bullard, ceux-ci offrent une excellente protection contre les chutes d’objets, mais ils exposent les intervenants à un risque important dans un environnement nautique. En effet, en cas de chute au sol, ce qui peut être très fréquent dans un environnement accidenté, mouillé ou glacé, la palette occipitale peut entraîner des blessures importantes par hyperextension ou hyperflexion du rachis cervical. Imaginez chuter dans de l’eau en mouvement et devoir faire son autosauvetage avec un casque de type Gallet F1… Au même titre qu’il ne serait sans doute pas agréable d’aller au feu avec un casque Superplasma de KASK.
Donc, à nouveau, nous pouvons poser la question : iriez-vous au feu avec des équipements conçus spécifiquement pour le sauvetage nautique, comme une combinaison étanche et un dispositif de flottaison? Il est plus qu’évident que la réponse est non. Alors pourquoi tolère-t-on encore des équipements pour le feu dans le contexte nautique? Les intervenants n’ayant pas la possibilité d’endosser les équipements spécifiques pour le sauvetage nautique doivent impérativement être limités à la zone froide.
Le choix de notre équipe
Nous avons développé une rigueur sans pareille dans le choix de nos méthodes d’intervention et nous appliquons tout autant de soin au choix de nos équipements de sauvetage et de nos équipements de protection individuelle. Toutefois, notre organisation est confrontée aux mêmes réalités que celles des services d’urgence. C’est-à-dire trouver un produit d’une qualité irréprochable, répondant à une multitude de fonctions, aux types d’intervention effectuée, aux risques et dangers spécifiques du territoire, pouvant convenir à tous les intervenants, et ce, dans un budget souvent restreint.
C’est en considérant ces éléments que nous avons fait le choix d’ajouter les produits de la marque KASK à notre offre de distribution d’équipements spécialisés afin de répondre à la demande des équipes spécialisées du pays.
Un casque comme le « Superplasma », par exemple, permet de répondre aux situations de sauvetage nautique, de sauvetage en hauteur, de sauvetage en espace clos et même à certaines situations de sauvetage hors route. Son système d’ajustement à roulette micrométrique offre une amplitude de 51 à 62 cm, convenant ainsi à la grande majorité des utilisateurs.
En plus de répondre à certaines des plus hautes normes de l’industrie (ANSI Z89.1 + CSA Z94.1 EN 12492), il offre plusieurs caractéristiques qui seront appréciées des intervenants. Il possède des points d’attache pour lampe frontale, pour visière et pour protections auditives. L’aération est abondante et il est disponible avec la présence de bandes réfléchissantes pour un maximum de visibilité. Le tout dans un format léger, confortable et abordable.